Il s’agit d’une réflexion qui aborde la question de l’intégration des migrants agricoles et pastoraux dans un environnement marqué par des logiques de terroir de communautés autochtones qui ont vu débarquer l’Etat pour marquer son emprise sur une partie de leurs ressources au profit ces « étrangers venus d’horizons divers ». Elle examine les produits émergents des interactions au quotidien entre populations autochtones et migrants agricoles autour d’enjeux fonciers, caractéristiques d’une forme d’intégration entre ces communautés, et ce que cela a comme impact sur les perspectives de développement de la zone. A partir d’enquêtes de terrain réalisées auprès de groupes stratégiques parties prenantes de la problématique, l’étude aboutit aux conclusions selon lesquelles, dans un espace socio-géographique rural organisé autour de l’agro-pastoralisme, la diversité des besoins liés à l’exploitation des ressources naturelles dont celles foncières est au cœur des enjeux de cohabitation entre les communautés. Les relations sociales dans cet espace se structurent autour de ces besoins qui déterminent les phénomènes d’inclusion et d’exclusion des acteurs suivant les identités en présence et les espaces considérés. Les pressions sur les ressources foncières des terroirs d’accueil, le développement de l’élevage et ses effets induits en termes de dégâts de culture sont autant de contraintes à une cohabitation pacifique entre les communautés.
Migration et développement, Intégration et développement, Cohabitation agriculture-élevage, conflits fonciers