Cet article aborde la problématique des cimetières en ville dans un contexte où les enjeux liés
à l’opérationnalisation des fonctions urbaines affichent des priorités différenciées. L’objectif
est d’analyser la place du cimetière dans la dynamique urbaine de Ouagadougou à travers les
instruments de planification, l’aménagement, la gestion et l’entretien de l’existant. À travers
une analyse socio-spatialiste axée sur la collecte et l’analyse des données, il ressort a priori une
bonne distribution des espaces funéraires sur le territoire communal. Cependant, les cimetières
sont quasiment exigus et saturés. Ils sont dans l’impasse en termes de gestion ; ce qui les expose
à des pratiques inciviques. Aussi, les cimetières sont pratiquement marginalisés ou oubliés dans
les instruments de planification spatiale. Seulement 9 cimetières sur 21 répertoriés sont inscrits
dans les documents d’urbanisme. Les autres cimetières sont créés dans l’informel par les communautés
locales sur des réserves foncières non attribuées. Encore faut-il que ces espaces des
morts soient considérés comme une des fonctions clés de la ville.
cimetière, planification urbaine, spatialité, pratiques inciviques