Le « nyù » (Discorea sp.) est un type particulier d’ignames cultivé exclusivement dans la province du Passoré. De nos jours, sa productivité est entravée par la faible fertilité des sols entrainant un recours de plus en plus prononcé aux fertilisants chimiques. Cependant, ces derniers impacteraient négativement la qualité des tubercules. La présente étude vise donc à déterminer la dose d’engrais NPK optimale en mesure de favoriser une augmentation du rendement tubercules tout en maintenant les qualités organoleptiques notamment le goût.
Ainsi, 41 accessions de « nyù » collectées dans le Passoré ont été évaluées à Mia sous trois niveaux de NPK (T0 = 0 g, T1 = 50 g et T2 = 100 g) dans un dispositif en blocs de Fisher à trois répétitions pour chacune des doses d’engrais à l’aide de caractères relatifs aux mensurations et au poids du tubercule et à l’appréciation de la consistance et du goût du tubercule par un panel d’acteurs. Les résultats ont montré une augmentation progressive du rendement avec la fertilisation de 9,2 t/ha à T0 (0 g) à 47,5 t/ha à T2 (100 g). Cependant, cette hausse du rendement est négativement corrélée avec le goût mauvais du tubercule bouilli. Seule la dose de 50 g de NPK/pied a présenté une amélioration du rendement en tubercules (39,3 t/ha), avec un maintien du bon goût. Ainsi, pour une amélioration du rendement tubercules et un maintien de la qualité organoleptique, la dose de 50 g de NPK/pied pourrait être proposée pour la production du « nyù ».
Igname, Nyù, engrais NPK, Passoré, Burkina Faso