Littératures, Style d'écriture, Langue, Identité, Culture
Statut: Achevé
Details: L’étude effectuée sur l’axe de recherche « littératures, style, langue, identité, culture » s’inscrit dans la dynamique de porter un regard critique sur le style, la langue, l’identité et la culture à travers les œuvres littéraires africains. Cet axe de recherche a permis de produire différents articles sur le discours littéraire africain en évoquant le style d’écriture, la langue d’écriture, l’identité et l’imprégnation culturelle des œuvres littéraires africaines. Cette étude nous a conduit à produire différents écrits scientifiques : « La langue dioula dans le roman burkinabè : cas de Le Dernier Sîm-Bon (Zassi Goro) et L’Antédestin (Dramane Konaté) » publié en 2016. Cet article est une mise en exergue de l’exploitation des langues africaines dans le discours littéraire africain en langue française. Il nous a permis d’établir que la présence de la langue dioula dans Le dernier Sîm Bon et L’Antédestin est délibérée. Elle s’apparente à celle du bwamu dans Crépuscule des temps anciens de Nazi Boni (1962) et du malinké dans Les soleils des indépendances de Ahmadou Kourouma (1970). L’article souligne la coloration locale du discours littéraire africain d’expression française. En plus de la présence de langues africaines dans le discours littéraire, la présence de l’oralité est également mentionnée à travers l’ancrage culturel et l’interférence linguistique dans l’article intitulé : « L’ancrage culturel de l’interférence linguistique dans Loin de mon village, c’est la brousse de Sayouba Traoré » publié en 2019. Cet article va au-delà de la langue pour faire ressortir l’imprégnation culturelle du discours littéraire africain. Un discours qui sonne comme une africanisation de la langue française et une acculturation de l’écriture littéraire. L’article met en évidence la réappropriation de la langue d’écriture par l’écrivain pour transformer agréablement son discours afin de lui conférer de l’authenticité et une certaine originalité. Par ailleurs, nous évoquons la question de l’identité de l’écrivain africain francophone dans l’article : « La Francophonie littéraire entre Espace, Ecriture, Langue d’écriture et Culture : quelle identité pour l’écrivain burkinabè francophone ? » publié en 2020. L’examen de l’identité de l’écrivain africain par le biais de la francophonie littéraire entre espace, écriture, langue et culture, est un regard littéraire, sociolinguistique et anthropologique porté au discours de l’écrivain africain francophone. En usant de la théorie de la francophonie littéraire, nous avons pu porter un regard critique sur l’exploitation qui est faite de la langue française par les écrivains africains. En effet, l’analyse a permis de cerner et d’établir l’identité de l’écrivain africain par rapport à la langue française et à la francophonie. Enfin, le style et l’expressivité sont abordés dans l’article titré : « Style et expressivité dans l’œuvre littéraire burkinabè Les sillons de l’existence de Emile Lalsaga » éditée en 2022. L’évocation du style et de l’expressivité dans le discours littéraire africain est une analyse de différents procédés utilisés par l’écrivain pour mettre en relief son discours. L’examen mené sur Les sillons de l’existence a permis d’identifier différents procédés dont ceux stylistiques, grammaticaux et poétiques. Ces procédés dévoilent le style rédactionnel de l’auteur en soulignant la richesse expressive, stylistique et sémantique de son discours. Les auteurs dont les travaux scientifiques ont inspiré cet axe de recherche sont : Jules Marouzeau, Précis de stylistique française (1969) ; Jean-Pierre Makouta M’Boukou, Le Français en Afrique Noire (1973) ; Mohamadou Kane, Roman africain et tradition (1982) ; Locha Mateso, La littérature africaine et sa critique (1986) ; Michel Beniamino, La Francophonie littéraire : Essai pour une théorie (1999) ; Salaka Sanou, La Littérature burkinabè : l’histoire, les hommes, les œuvres (2000) ; Alou Keïta, Emprunts du français aux langues nationales : acceptabilité, intégration et traitement lexicographique, cas du Burkina Faso (2000) ; Louis Millogo, Nazi Boni premier écrivain du Burkina Faso : la langue bwamu dans Crépuscule des temps anciens (2002) ; Alain joseph Sissao, La Littérature orale moaaga comme source d’inspiration de quelques romans burkinabè (2005) et Les rapports oralité écriture à travers Allah n’est pas obligé d’Ahmadou Kourouma (2009) ; KABORE Bernard, Burkinabisation du français : Mythe ou réalité ? (2007) ; Sidiki Traoré, Norme et écart dans le discours littéraire : cas du roman Les vertiges du trône de Patrick G. ILBOUDO (2009).
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