Littératures, espaces, sociétés, culture
Statut: Achevé
Details: La réflexion menée sur l’axe de recherche « littératures, espaces, sociétés, culture » est une étude sur l’exploitation qui est faite de l’espace, de la société et de la culture, par les écrivains, dans les œuvres littéraires africaines. En outre, dans cet axe, nous portons une analyse sur le texte d’une œuvre musicale. L’analyse des notions d’espace, de société et de culture en rapport avec la littérature, nous a permis d’établir leur importance et de montrer leur implication dans l’expression du discours littéraire africain. La réflexion menée a débouché sur la publication de différents articles dont : « Littérature anglophone en perspective : hommage à Cyprian Ekwensi » publié en 2014. Cet article est une coproduction avec un collègue du département de « French Unit » de Usmanu Danfodiyo University of Sokoto (UDUS)/Université Usmanu Danfodiyo de Sokoto, au Nigeria. Dans cet article, nous rendons un hommage à un grand écrivain nigérian, Cyprian Ekwensi. Nous revenons sur la vie l’auteur, ses écrits, sa vision et son impact du monde littéraire tant anglophone que francophone. En effet, la production littéraire de Cyprian Ekwensi est un engagement qui reflète la diversité culturelle africaine. Son discours est emblématique : il laisse entrevoir la portée et l’originalité d’une écriture représentée par une vie : celle de son auteur ; et un engagement : celui de l’African personality/La Personnalité Africaine (Mouvement négro-africain anglophone qui s’apparente plus ou moins à la Négritude). En outre, un autre regard a été porté sur un autre grand écrivain nigérian du nom de Alhaji Abubakar Imam. L’analyse qui a été menée a porté sur : « Littérature, culture et société haoussa à travers l’œuvre de Alhaji Abubakar Imam : Magana Jari Ce » et publié en 2014. Nous avons, de nouveau, collaboré avec notre collègue de French Unit de l’UDUS. L’article que nous avons coproduit a été présenté à l’occasion du colloque international intitulé : « Les arts et les expressions culturelles dans la littérature africaine : entre contraintes et initiatives. » Le colloque a été organisé par l’INSS-CNRST (Institut des Sciences des Sociétés du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique), en collaboration avec l’UQAM (l’Université du Québec à Montréal), à Ouagadougou, du 24 au 25 mars 2014. La communication présentée a été publiée dans les actes du colloque. L’étude qui y a été menée met en exergue les mœurs socioculturelles et politiques de la société haoussa. L’œuvre Magana Jari Ce est représentative d’un cadre d’expression et de promotion de la culture haoussa, un espace où l’art et le réel se croisent. Par ailleurs, un troisième article a été rédigé sur des textes musicaux. Les textes analysés s’inscrivent dans le cadre de l’expression de la culture à travers un fait culturel : la parenté à plaisanterie. Cet article est également l’œuvre d’une coproduction avec un collègue de l’Université de Ouagadougou (actuelle Université Joseph Ki-Zerbo). Nous l’avons présenté à l’occasion d’un colloque qui s’est tenu à Lomé, au Togo. L’article est titré : « La musique, un outil de promotion de la paix sociale à travers la parenté à plaisanterie : exemple des chansons « Rakiiré » de Yoni et « Pananki pananzoe » de Jean Claude Bamogo. » Il a été édité en 2015. L’étude que nous avons effectuée sur ses textes a permis de mettre en exergue la relation de la parenté à plaisanterie dans la société burkinabè. En effet, la parenté à plaisanterie fait office de cadre d’exutoire pour le renforcement de la cohésion sociale. Les textes des chansons « Rakiiré » et « Panaki panazoé », sont des exemples de promotion de la paix. Ils ont été élaborés pour apaiser les tensions sociales. Ils constituent une sorte de ciment social. Leur impact est perceptible sur les communautés ethniques concernées à savoir les Gourmantché (Rakiiré) et les Moosé-Yarsé (Panaki panazoé). Enfin, la notion d’espace et de société est également développée dans l’article intitulé : « Rôle et utilité du cadre de vie dans Loin de mon village, c’est la brousse de Sayouba Traoré » publié en 2019. L’analyse de l’espace que nous avons menée sous l’appellation « cadre de vie », à travers le cadre naturel, le cadre technique et le cadre social, a été l’occasion d’aborder son étendue significative, son impact et la dynamique du récit à travers l’intrigue narrative. L’étude a été menée sous l’angle de la géocritique et de la sociocritique ; cela nous a permis d’appréhender la représentation de l'espace dans l’univers fictionnel en sondant les liens intimes avec la réalité, mais aussi de tenir compte de la structure textuelle et du contexte social. Les auteurs dont les travaux scientifiques ont inspiré nos publications pour l’axe de recherche : « Littératures, espaces, sociétés, culture » sont : Cyprian Ekwensi et al., Le littéraire et le social (1970) ; Pierre Zima, Pour une sociologie du texte littéraire (1978) ; Claude Duchet, Sociocritique (1979) ; Massa Makan Diabaté, Littérature et musique (1979) ; Adrien Houannou, La question des littératures nationale en Afrique noire (1989) ; Keletigui M., La parenté à plaisanterie comme facteur d’intégration sociale en Afrique occidentale (1990) ; Alain Joseph Sissao, Alliances et parentés à plaisanterie au Burkina Faso (2002) ; Florence Paravy, L’Espace dans le roman africain francophone contemporain de 1970 à 1990 (2002) ; Ibrahim Danbaba, Du haoussa au français : le cas de la traduction de Magana Jari Ce de Alhaji Abubakar Imam (2008) ; Umar Muhammad Dogon Daji, Littérature et société Haoussa en perspective : le cas d’étude de Ruwan Bagaja en français (2013) ; Yves Dakouo, Emergence des pratiques littéraires modernes en Afrique francophone : la construction de l’espace littéraire au Burkina Faso (2011) ; Bertrand Westphal, La géocritique, réel, fiction, espace (2017).
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