Sciences et techniques de l'environnement
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Les travaux de recherche sur cette thématique ont porté sur :
A) Étude expérimentale et modélisation des émissions de gaz à effet de serre dans une installation de stockage de déchets solides non dangereux
L’objectif de ce travail de recherche est de contribuer à l’amélioration des connaissances et des outils de modélisation des émissions des gaz à effet de serre dans une installation de stockage des déchets solides ménagers et assimilés. La finalité du travail est de déterminer des valeurs des constantes de deux modèles cinétiques de premier ordre de prédiction de la production de biogaz/méthane du CTVD, à savoir le modèle LandGEM développé par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement et le modèle SWANA développé par l’association nord-américaine des déchets solides. À cet effet, les caractéristiques physiques et physicochimiques des déchets solides ménagers et assimilés (DSMA) de la ville de Ouagadougou ont été déterminées à travers une campagne en 2017 à l’aide de la méthode MODECOM. Les résultats montrent qu’indépendamment de la saison, la catégorie des fermentescibles et celle des plastiques sont les plus importantes. L’estimation de la teneur en énergie des DSMA (PCS et PCI) a montré que l’incinération des DSMA n’était pas économiquement une option appropriée. Les résultats du potentiel de valorisation des DSMA montrent qu’indépendamment de la saison, le potentiel de valorisation organique est en proportion plus importante que le potentiel de valorisation matière et qu’il existe encore des marges pour la valorisation organique ou matière de ces DSMA. Les caractéristiques en composition et en volume du biogaz ont été également déterminées par des mesures in situ. Il ressort que le biogaz capté du CTVD dans la zone phase I du CTVD est majoritairement composé de méthane, du dioxyde de carbone et des traces de sulfure d’hydrogène. Les cartographies des émissions surfaciques générées à l’aide du logiciel QUANTUM GIS ont mis en évidence des zones de fortes émissions localisées au nord de la zone phase I, et par conséquent la nécessité de renforcer la couverture finale. Les estimations du bilan carbone des rejets des GES dans l’atmosphère montrent qu’un brûlage des fractions captées permettrait de réduire ces rejets d’environ 47% et 40% respectivement en 2017 et 2018. Les résultats de la modélisation, bien que préliminaires, montrent que le modèle SWANA reproduit mieux rapport aux résultats de mesure que le modèle LandGEM. Toutefois, les mesures in situ doivent se poursuivre pendant un temps représentatif afin d’améliorer les valeurs des constantes des modèles.
B) Qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou : étude expérimentale des polluants dus au trafic routier et modélisation de leur dispersion
L’objectif de ce travail de recherche est de contribuer à améliorer les connaissances sur cette problématique au Burkina Faso, j’ai encadré des travaux de thèse pour évaluer les niveaux de pollution des polluants gazeux (NO2, SO2, BTEX, CO et O3) et de polluants particulaires (PM1, PM2,5 et PM10) dans l'air dans la ville de Ouagadougou à travers des campagnes de mesures in situ en 2018 et 2019 des concentrations desdits polluants. Ces mesures ont été réalisées à l'aide de filtres passifs et/ou d’analyseurs automatiques sur des sites proches de la circulation et sur des sites situés dans les services administratifs, les établissements d'enseignement secondaire, les quartiers périphériques et la zone industrielle de Kossodo. Une chaîne de modélisation a été également développée pour étudier la dispersion spatio-temporelle des polluants CO, PM2,5 et PM10.