Introduction: Malgré les progrès de l’imagerie médicale, de l’antibiothérapie et des techniques le pronostic des empyèmes est encore réservé.
Matériel et méthodes : nous rapportons, par une étude rétrospective, les aspects étiologiques, cliniques et pronostiques de 30 cas colligés en 9 ans.
Résultats :Les EIC représentaient 21,13% des collections suppurées intracrâniennes.Il s’agissait de 76,7%
d’empyèmes sous duraux (ESD), de 26,7% d’extraduraux (EED) ; dans 3 cas il y avait l’association ESD e/EED. L’âge moyen despatients était de 15,35 ans. Le sexe ratio était de de 4.Les portes d’entrée locorégionalesreprésentaient
90% dominées par les sinusites(70%). Le germe avait été identifié dans 10%.La fièvre (100%) et les céphalées
(70%) étaient les premiers motifs de consultation. Le déficit moteur (43,3%) et les troubles de la conscience
(26,7%) étaient les principaux signes physiques. .Le traitement était médical dans trois cas et médico-chirurgical
dans 28 cas. L’évolution était favorable dans 93,3% ;la mortalité était de 6,7%.
Discussion : Les EIC sont relativement peu fréquents dans notre expérience. Le diagnostic était tardif masqué
par une fièvre et les signes locorégionaux. La tomodensitométrie doit être prescrite à temps, il permet de faire le
diagnostic et surtout de poser ou non l’indication chirurgicale. Le pronostic vital semble lié à l’âge et au volume de
la collection mais la différence n’était pas significative
Conclusion :les EIC restent fréquentes dans nos pays en développement. Le diagnostic est tardif et la prise en
charge lourde et coûteuse ;le traitement idéal reste la prophylaxie par une prise en charge efficace des infections
primaires

Empyème intracrânien épidémiologie dia- gnostic