Publier en 2014 dans la revue Nodus Sciendi de l’Université Félix Houphouët Boigny, pp.4-15 cet article traite de la question de l’apprentissage de la langue française au Burkina Faso
En effet, le français joue un rôle important dans le système éducatif burkinabè parce qu’il est tout d’abord langue officielle, matière d’enseignement à part entière mais aussi véhicule d’enseignement. Ses différents statuts sont soutenus par les textes officielles, en l’occurrence les différentes constitutions en vigueur depuis les indépendances jusqu’à nos jours. Cependant, en dépit de son importance, l’enseignement du français rencontre de sérieuses difficultés liées aux caractéristiques socioculturelles de notre pays. Parmi ces difficultés, retenons que celles d’ordre matériel, infrastructurel ainsi qu’une insuffisance de ressources humaines qualifiées et motivées sont des freins au développement du niveau des élèves burkinabé en français. A cela s’ajoute l’inadaptation entre les réalités sociolinguistiques des apprenants et les méthodes pédagogiques en vigueur. Face à cette réalité, le Burkina Faso, encouragé par l’UNESCO est passé d’une situation de monolinguisme absolu dominé par le français depuis les années 60 à une situation de bilinguisme. La langue française fut dès le début des années 70 enseigné au côté des principaux langues du pays (mooré, jula , fulfuldé) . Ce choix marque donc la volonté affichée de nos dirigeants d’apporter d’une part une solution aux problèmes inhérents à l’enseignement du français et d’autre part de réduire le taux d’analphabétisme au sein de la population par une promotion et une valorisation des principales langues nationales

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