Introduction : La chimiothérapie représente l’un des moyens de traitement des cancers le plus utilisé en Afrique subsaharienne. Elle représente plus 70% des activités du service oncologie hématologie clinique (OHC) au CHU B d’où l’intérêt de notre étude. Objectifs et méthodes : Notre objectif était d’étudier l’impact psychosocial et économique de la chimiothérapie anticancéreuse du CHU B. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive à collecte prospective qui s’est déroulée du 01 Août au 31 Octobre 2020. Etaient inclus tous patients cancéreux sous chimiothérapie, ayant bénéficié d’au moins une cure de chimiothérapie dans le service OHC du CHU B durant la période d’étude. La collecte des données a été réalisée à partir des questionnaires renseignés sous forme d’entretien pendant ou après la cure de chimiothérapie. Résultats : Les patients sous chimiothérapie étaient au nombre de 40. L’âge moyen était de 51 [20 et 75 ans]. Les femmes représentaient 75% des patients. La polychimiothérapie non séquentielle représentait 52,5% des protocoles de chimiothérapie. Les patients angoissés dès l’indication de la chimiothérapie étaient au nombre de 23 (57,5%). Les patients concernés par le degré de satisfaction sexuelle estimant être moins satisfaits vis-à-vis de leur conjoint(e) représentaient 32,5%. Le soutien financier total par la famille était noté chez 82,5% des patients. La baisse du rendement professionnel a été retrouvé chez 72,5% des patients et 27,5% affirmaient avoir été victime d’un absentéisme répété au service. Les patients affirmant pouvoir continuer la suite de la chimiothérapie représentaient 62,5% et 37,5%
affirmaient vouloir espacer le restant des cures. Conclusion : La chimiothérapie nécessite l’accès et disponibilité des anticancéreux afin d’alléger le fardeau de ce traitement sur les patients. D’où l’impératif démarrage urgent de l’assurance maladie universitaire et un soutien psychologique des patients sous chimiothérapie.

Cancer - Chimiothérapie - Impact – Psychosocial – Économique