Problématique des haies mortes dans paysage agraire de la province du Sourou au Burkina Faso,
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Auteur(s): Yaméogo Josephine, Zerbo Patrice et Mamounata Bélem/O,
Auteur(s) tagués: Patrice ZERBO ;
Résumé

Le paysage agraire de la province du Sourou est marqué par l’omniprésence des haies mortes. Elles constituent un problème à la gestion durable des ressources végétales. Cette étude vise globalement à connaître la pratique et son importance pour une gestion durable des ressources végétales. De façon spécifique il s’est agi de permettre une bonne compréhension de la confection des haies mortes ; connaître les perceptions paysannes des avantages/raisons et impacts des haies mortes sur l’environnement ; examiner les rôles de l’État et ses partenaires dans l’éradication de cette pratique ; examiner la disponibilité des producteurs pour l’abandon de la pratique. Pour ce faire des interviews de groupes et individuelles ont été réalisées auprès des délégués, des anciens de quatre villages et 80 gestionnaires de champs clôturés par les haies mortes. Le guide d’entretien concernait la confection, la durabilité et les perceptions des producteurs sur les haies mortes ; les actions entreprises par les services publics et privés en faveur de la réduction des impacts négatifs des haies mortes ; l’examen de l’engagement des producteurs à abandonner une telle pratique ; les actions de restauration entreprises. Des observations sur le terrain ont permis de distinguer les différents types de haies et d’identifier les combinaisons d’espèces ligneuses dans leurs confections. Les données obtenues ont permis d’établir la liste des espèces préférées pour la pratique, de déterminer les proportions des paramètres qualitatifs. Les actions entreprises ont été appréciées par méthode de cotation. Il ressort que les haies mortes réalisées par 93% de femmes sont localisées sur les champs de case. Deux méthodes de confection des haies mortes sont identifiées, les dix premières espèces préférées ainsi que leurs combinaisons sont connues. Les producteurs exposent six raisons explicatives de leur adhésion à la pratique et perçoivent principalement cinq impacts négatifs. Des efforts sont consentis par l’État, ses partenaires et les producteurs bien que ceux-ci ont un faible engagement à l’abandon de la pratique. Un travail de longue haleine demeure et consiste à briser la mentalité du producteur par rapport aux haies mortes et mettre en œuvre des mesures d’accompagnement.

Mots-clés

Haies mortes Abandon Restauration Sourou

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