Ascite: aspects thérapeutiques et évolutifs d’hépato-gastroentérologie du Ouédraogo. diagnostiques, dans le service CHU Yalgado,
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Auteur(s): Ousseini Hassane N, Abdou Djibo BM, Zongo AR, Ky LJE, Paré SLE, Sessouma A, Soudré Héma SMOB, Somda KS, Coulibaly A, Banao KB, Sombié AR.
Auteur(s) tagués: Arsène Roger SOMBIÉ ;
Résumé

Introduction : L’ascite est définie comme un épanchement liquidien dans la cavité péritonéale et correspond souvent à une pathologie avancée. La démarche diagnostique repose sur l’examen clinique et paraclinique. Les étiologies sont multiples. Le traitement et le pronostic sont fonction de l’étiologie. Il s’agissait pour nous d’étudier les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs de l’ascite dans notre contexte de pratique.

Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive à collecte de données rétrospective, sur la période du premier janvier 2017 au 31 décembre 2022. Le service d’hépato-gastroentérologie du CHU Yalgado Ouédraogo nous a servi de cadre d’étude. Etaient concernés les patients hospitalisés pour ascite ; confirmé cliniquement et/ou par l’imagerie.

Résultats : Au total 236 patients ont été inclus dans notre étude dont 173 (73,3%) hommes et 63 (26,7%) femmes avec un sex-ratio de 2,7. L’âge moyen était de 46,2 ans. Le taux de protides dans le liquide d’ascite était inférieur à 25g/L dans 64,7% des cas. L’infection du liquide d’ascite a été rapportée chez 83 patients. Les germes dans le liquide d’ascite ont été isolés sur huit cultures : le Staphylocoque était le principal germe retrouvé. Les sérologies virales B, et/ou C, et/ou D, étaient disponibles chez 177 patients avec l’Ag HBs positif chez 97 patients soit 61,8%. L’endoscopie digestive haute retrouvait des varices œsophagiennes dans 63% des cas. La tomodensitométrie a mentionné l’ascite chez 44 patients, une thrombose portale chez 16 patients (23,2%), une hypertension portale chez neuf patients. L’imagerie par résonnance magnétique abdominale avait permis de poser le diagnostic du carcinome hépatocellulaire chez quatre patients. Le Fibroscan retrouvait une fibrose hépatique sévère F3 à F4 chez huit patients. Les hépatopathies occupaient la plus grande proportion avec 206 patients, avec en tête le carcinome hépatocellulaire. L’hépatite B était retrouvée comme étiologie dans 73,6% pour le CHC et 55% pour la cirrhose. Dans notre série, le CHC s’est greffé sur un foie préalablement cirrhotique chez 139 patients sur les 140 patients avec CHC soit 99,3%. Conclusion : L’ascite reste fréquente et traduit très souvent un stade évolué de la maladie sous-jacente. Dans notre contexte les causes sont dominées par les hépatopathies dont le cancer primitif du foie en tête de liste. La fréquence des hépatopathies chroniques met encore en relief la problématique de l’infection par le virus de l’hépatite B qui demeure un problème de santé publique majeur. Le meilleur traitement reste la vaccination mais aussi, le diagnostic précoce et le suivi des patients infectés.

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