Lymphomes extra ganglionnaires de la sphère ORL : A propos de 30 cas,
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Auteur(s): Gouéta A1, Kaboré D3, Sérémé M1, Gyébré YMC1, Ouédraogo BP2, Ouattara M1, Ouoba K1
Auteur(s) tagués: Moustapha SEREME ;
Résumé

Objectif : Décrire les aspects diagnostiques des lymphomes extra-ganglionnaires (LEG) de la sphère
ORL dans le service ORL/CCF du CHU Yalgado Ouedraogo afin d’identifier les difficultés diagnostiques
et améliorer la prise en charge.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective descriptive portant sur 30 patients présentant
des lymphomes extra-ganglionnaires de la sphère ORL et colligés au service d’ORL du CHU Yalgado
Ouédraogo entre 2009 et 2018 (10 ans).
Résultat : Trente (30) cas de LEG de la sphère ORL ont été diagnostiqué. L’âge moyen des patients était
de 40ans et le sex-ratio était 2,3. Le délai moyen de consultation était 10 mois. Les LEG de la sphère
étaient révélés soit par une masse (30 %) soit par une symptomatologie liée à la localisation de cette
masse (50 %), rarement par des symptômes B (10 %) ou une douleur (10%). Une atteinte ganglionnaire
cervicale était associée à l’atteinte extra-ganglionnaire chez 9 patients (30 %).
Les localisations anatomiques des lymphomes les plus rencontrées étaient l’amygdale palatine 40%, les
fosses nasales et les sinus 20% et la parotide 17 %. L’anneau de Waldeyer représentait 53% des LEG
de la sphère ORL. Le diagnostic a été affirmé par l’examen histologique d’un spécimen biopsique dans
46,7% ou d’une pièce d’exérèse partielle ou totale dans 53,3 % des cas. Les types de lymphomes étaient
constitués par les lymphomes B (80 %), beaucoup plus fréquents que les plasmocytomes (10 %) et
que les lymphomes T (7 %). Le sous-type histologique le plus rencontré était le lymphome B diffus à
grandes cellules (53 %), suivi des lymphomes B MALT 10%. L’ORL était le premier médecin consulté
dans 70 % des cas et a réalisé le prélèvement permettant le diagnostic histologique dans tous les cas.
Conclusion : Les Lymphomes extra-ganglionnaires de la sphère ORL sont une pathologie relativement
rare. La présentation clinique est très polymorphe et fonction de la localisation et du type histologique.
L’ORL doit savoir évoquer le diagnostic quelle que soit la région anatomique afin d’organiser au mieux
la prise en charge thérapeutique.

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