La parenté à plaisanterie est une pratique qui existe au Burkina Faso. Elle est un moyen par lequel des personnes de familles, de castes et d’ethnies différentes s’adressent des injures, des moqueries sans que cela n’outre personne. Cette pratique est un véritable moyen de conservation de la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Cet article s’intéresse à la contribution de deux chansons qui ont leur thématique centrée sur la parenté à plaisanterie, dans la promotion de la paix sociale dans le pays. Le texte de Rakiiré de Yoni met aux prises les Yadse et les Gourmantché, des parents à plaisanterie. Les Yadse sont ridiculisés par l’artiste gourmantché, qui met en avant leur gourmandise et leur bêtise. Dans Pananki Pananzoé, ce sont les Samo qui sont invectivés par l’artiste moaga. Ce dernier prend les Samo pour des voleurs domestiques. La parenté à plaisanterie se pratique entre Samo Moose.
Alex le Grand, un artiste de l’ethnie Yadga réplique à la chanson de Yoni en qualifiant les Gourmantché de peureux et de laids, à cause de leurs scarifications ethniques. Le succès que ces différentes chansons ont eu montre que le public burkinabè s’intéresse et se reconnait dans la parenté à plaisanterie.
En s’intéressant à la parenté à plaisanterie comme thématique, les artistes veulent non seulement faire la promotion de cette pratique en lui donnant une large portée, mais aussi inciter les uns et les autres à cultiver la paix et la cohésion sociale, valeurs sans lesquelles aucun développement n’est possible.

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