Pour réduire sa consommation de produits pétroliers et améliorer son potentiel énergétique, le Burkina Faso a entrepris, en 1985, la construction d'un barrage hydroélectrique sur la Kompienga. Le bassin versant couvre 5 945 km² et la végétation y est du type savanicole, avec des forêts galeries assez denses le long des principaux axes de drainage. La présence du plan d'eau devait en outre favorisé le développement de l'agriculture irriguée, de décrue et de la pêche. En cela, la réalisation du barrage a suscité l'espoir de toute une Nation en proie à d'énormes difficultés économiques, en même temps qu'elle a soulevé des inquiétudes quant à d'éventuelles incidences néfastes sur le milieu et les populations. Sur ce pont, les autorités politiques avaient donné les assurances que la construction du barrage était loin de perturber l'écosystème. Mieux, il permettra de maîtriser la nature au bénéfice des populations humaines, animales et végétales. Dix ans après son implantation, cette étude a été initiée pour établir les conséquences réelles du barrages sur l'environnement physique et social du bassin versant. Les investigations ont conduit au constat que l'implantation du barrage de la Kompienga a eu des effets néfastes, contrairement à ce qui a été soutenu par les Autorités du pays. Ces effets concernent des domaines aussi variés que la dégradations de la végétation et de la flore, l'érosion des sols et la santé des populations

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