Le roman, une œuvre à effet de fiction, mais aussi un genre hors la loi selon B. Valette,
(1993) ne souffre d’aucun règlement dans son écriture. Cette liberté de rédaction est une
aubaine pour les romanciers d’opérer des insertions de textes descriptifs mis au service
des personnages, des espaces et des valeurs dans le seul dessein de faire une présentation
statutaire de l’élément décrit tout en inculquant le savoir aux éventuels lecteurs. Ces
structures aisément détachables dans le flux textuel de la narration emploient des
éléments littéraires que cet article vise à analyser sous l’angle de la sémio-descriptive de
Philippe Hamon en tandem avec André Petitjean et Jean Michel Adam. Un outil
d’examen qui s’est inspiré des travaux de Greimas, (1983). Aussi est-il important de
signifier que cette fois-ci, Hamon ne s’intéresse qu’aux structures descriptives, c’est-à-dire
des états ou des moments statiques où le narrateur décide d’arrêter le cours de l’histoire
pour décrire un personnage, une scène, voire un espace à telle enseigne qu’on croit la
vivre : la description veut transmettre le vécu dans sa totalité. L’analyse prendra en
compte les états descriptifs relatifs aux personnages, aux espaces et aux puissances dans
Soundjata ou l’épopée madingue de Djibril Tamsir Niane.

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