Le pouvoir traditionnel en Afrique émanant des temps anciens, donc du
IIIème au Xème siècle pour le Cayor qui était une ancienne province du
Ghana, s'était déjà émancipée en un royaume autonome, indépendant de celui
du Djoloff et avec à sa tête un Damel depuis le XVIème siècle. Ce pouvoir
renvoie aussi à un système d’autorité où la domination résulte du recours à la
puissance pour obtenir l'exécution des décisions. Différent de celui dénommé
moderne, son exercice n’est pas universel, mais chaque pays légitime ses
valeurs dignes d’être respectées par son peuple soumis aux principes
souverains. Le pouvoir traditionnel a ses fondements qui le justifient. Il couve
fortement certains concepts qui assurent sa vigueur et sa perpétuité en Afrique.
Pour ce faire, le projet de cet article envisage décliner les différents
fondements de ce pouvoir et les concepts qui l’entourent. La sémiotique de
Louis Hebert servira de filons en vue d’aimanter et rapprocher de plus près les
radiers et les concepts de cette gouvernance aussi vieille que la tradition qui
se révèle très importante dans les sociétés actuelles

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