Dans l’organisation sociopolitique des Moose, la chefferie traditionnelle est de loin l’institution traditionnelle la plus fréquentée. En temps de paix comme en temps de crise, elle ne cesse de se mettre au service de la communauté en jouant le rôle de pare-feu ou encore en œuvrant à la cohésion sociale. Conçue par les Moose comme un don divin, cette institution a l’avantage de fédérer toutes tendances confondues autour de l’intérêt supérieur de la communauté. Dans sa mission de protection sociale, la chefferie traditionnelle se révèle souvent répressive afin d’inspirer la crainte et d’asseoir l’autorité publique. Souvent accusé d’être autoritaire, voire arbitraire, l’institution s’avère cependant inclusive par la prise en compte des critiques des sujets et l’inclusion de toutes les classes sociales dans la construction de la société. Une analyse ethnolinguistique de la chanson traditionnelle a permis de rendre compte desdites missions de la chefferie traditionnelle. Aussi la réflexion a-t-elle débouché sur une proposition de constitutionnalisation de la chefferie traditionnelle afin qu’elle ne serve pas à assouvir des intérêts partisans.

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