Structure et potentiel de séquestration de carbone de Cola laurifolia Mast., une espèce ripicole le long des berges de la rivière Mouhoun au Burkina Faso,
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Auteur(s): Gouwidida Elice KABORE , Philippe BAYEN , Sidzabda Djibril DAYAMBA , Adjima THIOMBIANO
Auteur(s) tagués: Gouwidida Elice KABORE ;
Résumé

Les écosystèmes des berges sont menacés par le changement climatique et les pratiques de gestion non durable.
Ces écosystèmes bien qu'étant fragiles offrent de nombreux biens et services aux ménages ruraux. La connaissance
du potentiel de séquestration du carbone des espèces ligneuses d'importance écologique et socioéconomique de ces
écosystèmes permet d'estimer leur contribution à la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Cette étude a
pour objectif d'élaborer des modèles allométriques de prédiction des stocks de carbone aérien de Cola laurifolia Mast,
espèce ripicole dominante le long des berges de la rivière Mouhoun.
Pour ce faire, la structure démographique de C. laurifolia a été appréciée à partir de 370 relevés dendrométriques de
500 m² chacun. Ces relevés ont été installés dans 3 zones d’écoulement (Amont, intermédiaire et aval) le long de la
rivière. La biomasse sèche aérienne a été mesurée par la méthode directe d'estimation des stocks de carbone. Elle
consiste à mesurer les paramètres dendrométriques (le diamètre à hauteur de poitrine (DBH), le diamètre basal à 20
cm (D20), la hauteur (H), la longueur du tronc et le diamètre moyen de la couronne (CD)) puis à les prélever à la base.
Ensuite, les organes (troncs, branches feuilles) de chaque individu sont séparés, pesés frais puis des échantillons
(disques pour les banches et les troncs et 500 g pour les feuilles) de chaque organe sont séchés à l’étuve. Les
biomasses sèches des organes ont été utilisées pour calculer la biomasse sèche. La méthode des cendres a été
utilisée pour calculer le taux de carbone dans chaque organe. Les modèles allométriques de prédiction de la biomasse
sèches pour chaque organe et l’individu entier ont été élaborés à partir des biomasses sèches et des paramètres de
prédiction que sont les paramètres dendrométriques avec le modèle linéaire. Ces paramètres expliquent à des degrés
divers la biomasse.
La structure de la population montre un faible potentiel de régénération dans toutes les zones d’écoulement étudiées
(c'est-à-dire les zones amont, intermédiaire et aval) mais avec une densité et un stock de carbone plus élevés en aval.
Le taux moyen de carbone est de 54.09% mais est plus élevé dans les branches. Le stock de carbone équivaut à
54.14 kg C par arbre et 9.24 Mg C par ha. La forme log-transformée (non linéaire) est la mieux ajustée pour la biomasse
des trois composants de l'arbre (c'est-à-dire les feuilles, les branches, le tronc) et la biomasse totale.
Le modèle global (Biomasse totale) impliquant deux paramètres (DBH et H) est le meilleur car possède une faible
erreur standard (0.29), un coefficient de corrélation élevé (92%) et un Critère d’Information d’Akaike (AIC) faible (16.72)
par rapport à l'utilisation de modèles à trois composantes. Ce modèle peut aider à une estimation de la contribution
des écosystèmes des formations ripicoles à la réduction du CO2 atmosphérique.

Mots-clés

modèle allométrique ; biomasse aérienne ; Burkina Faso ; distribution des espèces ; rivière Mouhoun

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