La morelle noire est une plante négligée, sous exploitée au Burkina Faso. Cela est dû à une méconnaissance de la plante qui est ignorée dans le système national de valorisation des légumes locaux. Ce légume-feuilles à fort potentiel nutritionnel pourrait contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la résilience agricole. Le but de cette étude est de recenser les connaissances endogènes sur la culture de la morelle noire en vue de sa valorisation au Burkina Faso. A travers une prospection-collecte, des enquêtes semi-structurées ont été effectuées auprès d’acteurs cibles. Le calcul des fréquences et les histogrammes ont été réalisés à l’aide de XLSTAT Pro 7.5.2.. Le logiciel ArcGIS 10.8 a servi à l’élaboration d’une cartographie des zones d’enquête. Ainsi, des données et 40 accessions ont été collectées dans 6 provinces sur des marchés et sites de production. Parmi les enquêtés, 60% étaient des vendeurs de légumes-feuilles, 28% des maraîcheculteurs et 12% de consommateurs. Ils étaient majoritairement de sexe féminin (68,62%) et d’un âge compris entre 30 et 45 ans (84%). Environ 88% des personnes interrogées ont affirmé n’avoir jamais consommé ce légume-feuilles. Cependant, une utilisation de la morelle noire dans l’alimentation humaine, en pharmacopée et comme fourrage a été rapportée par des enquêtés ayant séjournés en Côte d’Ivoire. En marge de la protoculture, 57% des producteurs pratiquent la monoculture. Il ressort que l’achat est le principal mode d’acquisition des semences (62%). Sur la base des caractères d’intérêts, deux morphotypes ont été identifiés : l’un à petites feuilles et l’autre à feuilles larges. Les feuilles sont vendues par tas de 200 FCFA et en sacs de 50kg à 7500 FCFA chaque. Cette étude prospective pourrait servir de base pour le développement de la culture la morelle noire au Burkina Faso.

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