Leishmaniose cutanée à Leishmania major avec atteinte de la moelle osseuse chez un malade infecté par le VIH au Burkina Faso,
Auteur(s): F. Barro-Traoréa,∗, L. Preneyb, A. Traoréa, H. Darieb, P. Tapsobaa, A. Bassoléa, S. Sawadogoa, P. Niambaa, E. Grosshansc, M. Geniauxb
Auteur(s) tagués: Salam SAWADOGO ;
Résumé

Introduction.— Les leishmanioses comprennent trois formes bien individualisées dues à des
espèces différentes dont la distribution géographique est connue. Nous rapportons le premier
cas de leishmaniose cutanée à Leishmania major avec une atteinte de la moelle osseuse chez
un malade infecté par le VIH au Burkina Faso.
Observation.— Un homme de 38 ans séropositif pour le VIH avait des lésions papulonodulaires
généralisées, cuivrées, indolores, infiltrées, prurigineuses, évoluant depuis dix mois. L’examen
histologique d’une biopsie cutanée était en faveur du diagnostic de leishmaniose cutanée diffuse.
Une ponction sternale de la moelle osseuse décelait de nombreuses leishmanies. La culture
était positive et l’identification montrait L. major. Le malade recevait une trithérapie antirétrovirale
et de l’antimoniate de méglumine. L’évolution était faite d’une alternance de poussées
et de rémissions espacées de trois semaines en moyenne.
Discussion.— L. major est l’espèce de leishmanie qui a été identifiée au Burkina Faso. Elle
est responsable de formes cutanées pures. Cependant, avec l’immunodépression induite par
l’infection à VIH, des formes cliniques particulières ont été décrites, notamment à type de
leishmaniose cutanée diffuse. L’atteinte de la moelle osseuse par L. major témoigne de la possibilité d’atteinte viscérale de la leishmaniose due à une espèce considérée comme purement
dermotrope. Un risque de multiplication des cas de leishmaniose viscérale à L. major dans
le cadre de la pandémie VIH ne peut donc pas être écarté et justifie une vigilance particulière.

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