Endémie bilharzienne à Schistosoma mansoni à la vallée du Kou: caractérisation du système de transmission et impact socioéconomique,
Auteur(s): Noëllie W Kpoda, Herman Sorgho, Jean-Noël Poda, Jean Bosco Ouédraogo, Gustave B Kabré
Auteur(s) tagués: Winkom Noellie KPODA ;
Résumé

Les schistosomiases sont sans doute l’une des maladies hydriques à qui profitent le plus les modifications environnementales et comportementales induites par la mobilisation des ressources en eau superficielle dans les pays sahéliens, comme le Burkina Faso. Des études ont établi l’existence des schistosomiases humaines à la vallée du Kou, l’un des plus anciens hydro-aménagements du pays. Cependant, le rôle des comportements de la population dans le schéma de transmission de cette pathologie et son impact socioéconomique dans cette vallée sont peu connus. C’est pour répondre à ces questions que cette étude a été entreprise. Elle avait pour objectifs de recenser les activités qui exposaient le plus la population de la vallée à l’infection bilharzienne, et contribuer à l’amélioration des connaissances disponibles sur les conséquences de cette pathologie. L’étude s’est déroulée en saison sèche froide dans la vallée du Kou, située dans le domaine sud-soudanien du Burkina Faso. Elle a adopté la stratégie de l’observation directe pour l’examen des rapports hôtes–parasites. L’étude des conséquences socioéconomiques de la parasitose a consisté d’abord en l’identification de sujets effectivement porteurs du parasite par un dépistage systématique de la population par la méthode Kato–Katz. Ces derniers ont ensuite été soumis à un questionnaire. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel Epi Infos 6.04. Ce travail a révélé six activités présentant des risques d’infection pour les résidents de la vallée, avec un facteur de risque accru pour la riziculture, les activités domestiques et la baignade. Au regard de ces activités, les femmes et les jeunes semblent être les groupes les plus exposés à l’infection. Cette pathologie induit d’importantes pertes économiques en fonction des catégories socioprofessionnelles des personnes infectées. Des efforts devraient être orientés vers des études sur les contacts hôtes–parasites couvrant toute l’année, afin d’établir une liste exhaustive des activités à risque, les périodes de transmission potentielle et les groupes à haut risque d’infection dans les foyers bilharziens.

Mots-clés

Irrigation Schistosomiases

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