L’Afrique de l’Ouest connaît une urbanisation croissante qui entraine nécessairement de nombreux besoins en matière de transport routier dans les villes. Pourtant, d’après le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le transport serait responsable d’une grande partie des émissions de dioxyde de carbone (CO2) qui contribuent fortement au phénomène de la variabilité climatique actuelle. Le présent article vise alors à cerner l’importance d’une réflexion sur la promotion de politique de transport urbain durable en Afrique de l’ouest. Cette contribution théorique présente les arguments (la pauvreté des populations et la faible part de responsabilité des pays de la région dans le réchauffement planétaire actuel) qui peuvent se heurter à un tel projet. Elle montre également que malgré ces arguments, il est actuellement judicieux de prôner des politiques de transport durable dans les villes de la région car ces pays ont sans doute leur part de responsabilité dans cette préoccupation mondiale sur le lien entre transport et les problèmes environnementaux. En effet, ces pays sont de plus en plus caractérisés par un accroissement de leurs besoins en matière d’utilisation de sources d’énergie dans le transport routier, l’insuffisance du transport en commun, la vétusté de leur parc automobile qui s’accompagne de l’utilisation de l’énergie fossile souvent de mauvaise qualité et la pollution de l’air en milieu urbain.

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