Introduction : Des marqueurs biochimiques de la charge tumorale, y compris la lactate
déshydrogénase (LDH), ont été intégrés dans plusieurs scores pronostiques et de
stadification du cancer du sein. L’objectif de l’étude était de déterminer l’intérêt de la LDH
dans l’évaluation de la réponse à la chimiothérapie de ce cancer.
Matériel et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et
analytique, qui s’est déroulée de mai 2019 à novembre 2020. Elle a concerné les patientes
sous chimiothérapie du cancer du sein et le sérum a été utilisé pour le dosage de la LDH.
L'étude a été approuvée par le comité d'éthique institutionnel du Centre de Recherche
Biomoléculaire Pietro Annigoni (N° 2020/II-03-016).
Résultats et discussion : Dans l’étude, trente patientes ont été incluses, avec un âge
moyen de 47,47 ± 2,10 ans. Le grade histologique SBRm II (90%) et le type histologique de
carcinome infiltrant de type non spécifique (90%) étaient les plus retrouvés. La LDH sérique
post-thérapeutique moyenne était de 256,15±25,99 U/L. Parmi les patientes, 53,33% avaient
une LDH normale et 46,67% une LDH élevée. La LDH sérique moyenne était
significativement plus élevée chez les patientes ayant des antécédents personnels de
cancer du sein (p=0,0198) et chez celles présentant une mauvaise réponse à la
chimiothérapie (p=0,0291). La LDH sérique post-thérapeutique a ainsi permis l’évaluation de
la réponse. Des études avec des tailles d’échantillons plus importantes, des mesures pré et
post-thérapeutiques, pourraient permettre une meilleure corrélation entre taux sériques de
LDH et réponse à la chimiothérapie du cancer du sein.

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