Introduction
L’ensemble des médicaments qui passe entre les mains des consommateurs n’est pas utilisé et certains arrivent souvent à expiration dans les ménages. Ces produits de santé peuvent être sources de risques accidentels et de pollution lorsqu’ils sont insuffisamment éliminés. Au Burkina Faso, il n’existe pas encore de directives d’élimination des médicaments non utilisés par les ménages. La présente étude fait un état des lieux de l’ampleur de leur détention, ainsi que les attitudes et les pratiques des populations concernant leur élimination.
Méthodes
Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive qui a porté sur un échantillon de ménages de la commune de Ouagadougou. Un échantillonnage stratifié à deux degrés a été réalisé : le premier degré consistait à sélectionner les Zones de dénombrement (ZD) et le second à sélectionner de façon aléatoire les ménages. Chaque ZD comprend plusieurs ménages. La collecte des données a été effectuée à l’aide d’une fiche de collecte. Les données obtenues ont été traitées à l’aide du logiciel Epi Info version 7.2.4.0.
Résultats
Parmi les 417 représentants de ménages enquêtés, 74,58% étaient conscients qu’une mauvaise élimination représentait un danger pour l’environnement. Des enquêtés, 79,62% avaient des médicaments non utilisés et/ou périmés dans leur ménage, 2562 unités de conditionnements de médicaments ont été dénombrées pour un poids total de 121,90 kg. Des enquêtés 43,41% gardaient leurs médicaments non utilisés à la maison jusqu’à péremption et 75,58% éliminaient les médicaments périmés en les jetant dans les ordures ménagères. Des enquêtés 79% sont favorables à la mise en place de programme de reprise de ces médicaments par l’Etat.
Conclusion
La mise en place d’un programme de reprise des médicaments non utilisés ou périmés permettra de garantir une élimination plus sûre des médicaments et une meilleure protection des ménages et de l’environnement.

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