Cela fait maintenant huit ans que le Burkina Faso vit une crise sécuritaire jamais connue de son histoire. Le pays ne maitrise plus soixante (35 %) de son territoire et on enregistre plus de deux millions de déplacés internes dans les grandes villes. La figure emblématique du capitaine Thomas Sankara, Président du Faso de 1984 à 1987 dépasse maintenant le cadre du pays des « hommes intègres » et est devenue une icône, internationalement reconnu dans le monde entier. Les artistes de théâtre s’inspirent de ce grand homme pour créer des représentations théâtrales afin de « faire visage » comme c’était le thème de la dernière édition des Récréâtrales au Burkina Faso. L’objectif de cette communication est de mettre en exergue l’apport du théâtre à la résilience et à la résistance artistique au Burkina Faso. La problématique principale, elle s’articule autour des questions suivantes : Comment se manifeste la résilience artistique des artistes au Burkina Faso à travers cette représentation, Sank ou la Patience des Morts? Autrement dit, la mise en scène du dramaturge burkinabè Aristide Tarnagda porte-elle les germes d’espoir d’un Burkina Faso libéré totalement du terrorisme? La théorie des actes de langage développée par John Langshaw Austin Quand dire, c’est faire (1962) et l’analyse sémiologique de Anne Ubersfeld (1982) nous serviront de méthodologie dans cette étude.

artists – Burkina Faso – resilience – resistance – security crisis – Thomas Sankara