De l’humanisme du siècle des Lumières au posthumanisme : entre espoirs et dangers,
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Auteur(s): GUIGMA Marcel
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Résumé

La perfectibilité est une notion essentielle qui caractérise la philosophie Lumières. Elle apparaît comme
un projet social et politique qui attache une importance primordiale à l'homme et à ses facultés, une
marque de son émancipation, de son affranchissement à l’égard de la transcendance et des pouvoirs
despotiques. La notion de perfectibilité au sens des Lumières permet appréhender la société comme une
création, une œuvre proprement humaine. A l’opposé, la société de l’amélioration contemporaine paraît,
promouvoir un modèle de perfectibilité axé sur l’adaptabilité technoscientifique de l’être humain. Il ne
s’agit pas de changer politiquement le monde mais de changer techniquement l’être humain. L’idée qui
prévaut désormais est celle d’améliorer, non plus la société, mais l’optimisation de la vie et la
performance. Ceci donne naissance à une philosophie dite Transhumaniste, un nouveau paradigme pour
penser l'avenir. Des innovations futures autoriseront que l’être humain puisse subir des modifications,
tels que son rajeunissement, l’accroissement de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels.
Cette posture de défiance envers les valeurs et les normes de l’humanisme des Lumières, même si elle se
fonde sur une vision obsolète de l’homme en proposant son perfectionnement technoscientifique dont la
finalité est de repousser momentanément son déclin inexorable, elle n’est pas sans dangers. En
rabattant le social sur le biologique, on dévie vers une conception mécaniste de l’homme. C’est le rapport
entre le corps, l’esprit, l’environnement et la société qui est à repenser

Mots-clés

Humanisme perfectibilité progrès

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