Au Burkina Faso, un examen rapide des notes des élèves de l’école primaire
classique et bilingue met en évidence une réalité surprenante : presque tous les
apprenants obtiennent la note fatidique de zéro à tous les devoirs de dictée. Cette
situation déplorable intrigue plus d’un en ce sens que, par exemple, ceux qui ont
commis 10 fautes d’orthographe grammaticale écopent de la même note de zéro que
leurs pairs qui ont commis 20 fautes du même type. Toute chose qui fonde à nous
demander si les contreperformances des élèves en dictée ne sont pas, au moins en
partie, imputables au système de notation. Forts de cela, nous partons de l’hypothèse
que le système de notation en dictée à l’école primaire classique et bilingue n’est pas
pertinent. C’est pourquoi la présente étude se donne pour ambitions, d’une part, de
montrer le manque de pertinence du système de notation de la dictée à l’école
primaire classique et bilingue et, d’autre part, de faire des propositions didactiques
pour une évaluation rationnelle et équitable de cet exercice. Pour ce faire, en plus de
la recherche documentaire sur l’enseignement-apprentissage et l’évaluation de
l’orthographe ainsi que l’examen des cahiers de devoirs de dictée des apprenants,
nous avons privilégié l’enquête de terrain auprès des élèves, des enseignants et des
encadreurs pédagogiques du primaire par le truchement des entretiens oraux et du
questionnaire. Par ailleurs, cette recherche a mis en exergue le manque de pertinence
du système de notation de la dictée à l’école primaire classique et bilingue.

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