Négociation du sens en traduction, interprétation et négociation identitaire dans Kevin lernt Dolmetschen de Andreas Kelletat,
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Auteur(s): YAMEOGO W. Fidèle, YAMEOGO Mohamed
Auteur(s) tagués: Mohamed YAMEOGO ;
Résumé

Pour Paul Ricoeur, la finalité de la traduction est l’hospitalité langagière et in fine l’ouverture à l’altérité. Pour y parvenir, un double travail de souvenir et de deuil s’impose. Alors que le souvenir est focalisé sur les résistances
opposées par les langues en présence, notamment ce qu’il appelle la sanctuarisation de la langue maternelle, sa sensibilité identitaire, le travail de deuil, quant à lui, consacre l’impossibilité de la traduction parfaite. Vue sous
un prisme politico-éthique, la traduction serait un espace de transaction et de négociation du sens entre langues et cultures et donc apte à permettre une meilleure compréhension des conflits identitaires. Le présent article explore
les modes de représentation esthétique de la traduction et des questions identitaires dans un recueil de récits, Kevin lernt Dolmetschen, du traductologue allemand Andreas F. Kelletat. L’œuvre nous conduit dans un univers imaginaire relatant les expériences interculturelles du Professeur Sottkowski aussi bien dans son microcosme universitaire que ses pérégrinations extra-muros. L’analyse de ces récits, qui mettent en scène avec humour et parfois ironie et sarcasme la traduction et l’interprétation mais aussi les questions identitaires, laisse transparaître, par le jeu de la transtextualité et des métadiscours, différentes modalités de représentation des négociations identitaires et du sens en traduction/interprétation dans cet univers de la fiction.

Mots-clés

traduction interprétation identités négociation métadiscours

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