Dans cet article, nous proposons de lire l’œuvre romanesque de Patrick G. Ilboudo en y recherchant les valeurs morales dans l’évocation quasi permanente de l’Histoire qui influence l’écriture. Son écriture, à travers une sorte d’obsession que l’écrivain lui-même nomme « le toilettage » de la société, décline une thématique variée sur le social et la politique. Cette thématique se fait dénonciation des travers de la société, qu’ils soient d’ordre politique, économique, social ou moral. La lecture intertextuelle de l’Histoire se décline alors en une adaptation rendue possible par la création des personnages. La dureté de la vie ne semble pas laisser d’autre choix aux acteurs mis en scène. Le déterminisme des luttes qu’entreprennent les personnages et les paroles des narrateurs tiennent lieu de dépassement des limites pour accéder à la liberté, qu’elle soit individuelle (exemple de la prostituée Fatou Zalme) ou collective (l’unité du Dondulma selon Sadjo). Ils s’inventent, chacun à sa façon, malgré le poids de la société et leur fragilité apparente, une posture de résistants. Au final, les romans de Patrick G. Ilboudo prouvent que la finalité de la littérature est de sonder la condition humaine.

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