L'expression de la violence à travers les devises des Poeese,
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Auteur(s): KABORE Barthélemy, ZOUNGRANA Moumouni
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Résumé

Les Moose constituent l’une de la soixantaine d’ethnies du Burkina Faso. A l’image de l’Etat moderne, le fonctionnement de la société moaaga repose sur des institutions comme celle de la justice. S’il est reconnu que le souverain est le premier garant du bien-être de la population, il n’en demeure pas moins que traditionnellement, la recherche de certaines vérités et la quête d’une certaine justice sont échues au Poe-naaba, chef des Poeese siégeant dans la cour. Celui-ci est chargé, par des procédés divinatoires, de démasquer les auteurs d’infractions telles que les infidélités des épouses royales et la sorcellerie. Mais de par les verdicts qu’ils prononçaient, les Poesse inspiraient la terreur dans la mesure où ceux qui étaient déclarés fautifs écopaient, à tort ou à raison, des peines comme : le bannissement, l’expropriation de biens, les bastonnades et même la peine de mort. Si l’avènement de la colonisation est salutaire en ce sens qu’elle a mis fin à l’exercice de cette fonction de Poe-naaba, il faut tout de même reconnaitre que cette institution assumait une fonction d’autocensure. Mais en tout état de cause, pour sa survie, la société moaaga n’allait-elle pas abandonner certaines pratiques rétrogrades ?

Mots-clés

Poeese violence justice chef

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