Le présent article envisage de montrer le dilemme du retour, de l’arrivée au Burkina
Faso, de l’installation permanente ou provisoire au Ghana des migrants et descendants de migrants
burkinabè. Un important courant migratoire existe depuis la période coloniale entre le Burkina
Faso et le Ghana. Il justifie l’existence d’une diaspora burkinabè au Ghana. Celle-ci se retrouve plus
dans des aspirations à rester ou à circuler plutôt qu’à retourner. Partis au Ghana à la « recherche
d’une couverture », c’est-à-dire pour chercher la fortune, certains migrants y sont restés parce que
n’ayant pas encore « retrouvé leurs chaussures », autrement dit, du fait qu’ils peinent à réunir les
conditions de leur retour au Burkina Faso. La relative bonne intégration des migrants et les enjeux
familiaux justifient la faiblesse des migrations de retour. Les familles ont une place capitale dans
les aspirations à rester, retourner ou circuler.

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