Capital de l’ancien royaume de Boussouma (L. Simporé, 2013), Korsimoro a
connu une dynamique de peuplement ancien. Parmi les vestiges de cette occupation
humaine, le fer et la céramique sont deux témoins majeurs des activités passées. Les
vestiges du fer ont fait l’objet d’études par plusieurs chercheurs à partir de 2011. La
céramique, présente sur les sites de la métallurgie du fer et des buttes anthropiques qui
leur sont contiguës, connait une forte variabilité technique. Les caractéristiques
techniques de cette céramique ont été dégagées à travers une étude typologique. Cela
a permis de définir trois groupes distincts dont deux issus de deux sondages et un d’un
ramassage de surface. Le premier groupe issu de sondage dont le contexte est daté
autour du VIIe siècle AD (Après Jésus christ) se caractérise par des récipients ovoïdes,
sphériques et hémisphériques à contour simple et à structure évasée. Le deuxième
groupe est un corpus de surface composé de tessons de récipients de forme ovoïde et
conique avec de nouvelles morphologies comme les couvercles et les éléments de
préhension. Un troisième groupe provient d’un contexte daté autour du XIe siècle AD,
est caractérisé par des tessons de récipients de forme sphérique à structure fermée et à
contour légèrement carénée. Les caractéristiques techniques des contextes du VIIe et
le XIe ont été également observées dans les zones du bassin du Nakambé et
environnants. Cette zone fut occupée en plusieurs phases. Les pré Nakombse
susceptibles d’être les auteurs des vestiges ne vivent plus dans la zone. Visiblement, il
existe une fracture historique entre les populations contemporaines aux sites et les
présumés auteurs

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