Le combat des musulmanes francophones contre les pratiques culturelles préjudiciables aux droits de la femme au Burkina Faso de 1989 à 2022,
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Auteur(s): Aboubacar Sidiki SEGDA; Boukaré GANSONRE
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Résumé

Au Burkina Faso, les musulmans excisent leurs filles depuis l’époque précoloniale. Cette pratique est de nos jours en déclin. Avant la décennie 1990, de nombreux parents musulmans donnaient leurs filles en mariage forcé et /ou précoce. Le test de virginité, autrefois largement pratiqué avant la consommation du mariage est de nos jours en déclin. L’excision, le test de virginité, les mariages forcés et ou précoces sont des pratiques culturelles condamnés par les Droits de l’Homme. Conscientes des méfaits de ces actions, des militantes de l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina et de la Cellule féminine nationale (CFN) du Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI) associées à d’autres associations se sont mobilisées pour que cessent les mutilations génitales féminines (MGF) puis les pratiques dévalorisantes (le test de virginité, les mariages forcés et ou précoces) pour la fille et la femme. C’est un combat pour un changement de mentalité musulmane. Des recherches documentaires élément constitutifs de l’approche qualitative et des enquêtes orales relevant de l’approche quantitative nous ont permis de collecter des informations. La triangulation méthodologique a mis en exergue l’apport des musulmanes francophones dans le combat pour l’abandon des pratiques culturelles condamnées par les lois républicaines. Grâce à l’approche sociocognitive, notre article montre que les musulmanes francophones ont aussi sollicité les voix des leaders d’opinion musulmans et des textes scripturaires dans leur combat pour le respect des droits de l’Homme. Ce combat perpétuel, est soutenu par les autorités politiques et par quelques ONG.

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excision islam virginité

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