Dans les sociétés africaines et notamment burkinabè, la demande sociale en histoire est de plus en plus forte. L’histoire nationale par exemple est au cœur des préoccupations des élites politiques dans la dynamique de construction des identités collectives. A cet effet, même si la recherche historique a été très tôt une réalité dans le pays, force est de constater que la diffusion des résultats est restée confinée à des réseaux académiques et universitaires très institutionnalisés. L’accès du grand public à ces connaissances sur son histoire est par conséquent très limité. Des efforts sont déployés depuis fort peu pour une valorisation des résultats aussi bien au niveau des chercheurs qu’au niveau des décideurs politiques. Mais, dans la réalité, un écart s’est toujours matérialisé entre les discours, les déclarations
d’intention et les pratiques. Dans un contexte de crise sécuritaire, d’effritement de la cohésion sociale au Burkina Faso et d’une demande sociale en connaissances historiques, cette communication entend analyser la problématique de la diffusion des résultats de la recherche historique au Burkina Faso, dresser l’état des lieux et dégager les perspectives. Le travail s’appuie essentiellement sur des sources orales, des sources écrites et la production historiographique.

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