Le 15 janvier 2015 un commando jihadiste lance une attaque sur l’hôtel Splendide et le restaurant Capuccino. L’attaque fait 29 morts et une trentaine de blessés. Le Burkina Faso entrait dans une interminable série qui contraint les personnes morales et physiques à développer des attitudes, comportements et pratiques de résilience. Cet article, qui évalue les effets de ce nouveau contexte de guerre permanente sur les relations que les communicants des organisations publiques en charge de la lutte contre le terrorisme et les journalistes entretiennent, constate que la guerre asymétrique que les groupes terroristes livrent aux Etats du Sahel affecte les principes et les pratiques du journalisme et des relations presse. Comment les organisations anti-terroristes peuvent-elles coopérer avec les médias et les journalistes, préserver leur crédibilité et éviter qu’ils servent les intérêts de ceux qui s’emploient à casser le système démocratique et les États modernes ? L’article invite à repenser l’idéologie journalistique et celle de la communication publique en contexte de terrorisme et d’activisme citoyen. La recherche a montré en quoi les communicants et les journalistes au Burkina Faso sont des « associés-rivaux » dont les rapports se tendent davantage en contexte de terrorisme. L’opinion que les acteurs de chaque camp ont de l’autre n’ont jamais été aussi mauvaise même si la palme revient aux communicants qui reprochent aux journalistes de compliquer leurs tâches. L’article invite à repenser les pratiques des relations presse et du journalisme en contexte terroriste.

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