La pandémie de COVID-19 a contraint le Burkina Faso à fermer ses frontières terrestres
avec les pays voisins. Cette mesure restrictive a des répercussions sur la mobilité des
voyageurs et la vie socio-économique des populations à la frontière.
La présente étude vise à cerner le business créé dans la commune frontalière de Niangoloko
suite à la fermeture de la frontière ivoiro-burkinabè du fait de cette crise sanitaire. La
démarche méthodologique est axée sur la collecte et l’analyse de données primaires et
secondaires auprès d’un échantillon multi-acteurs.
L’étude révèle que les mesures prises pour endiguer la pandémie sont jugées inopportunes
par 100% des personnes enquêtées. Aussi, ces mesures ont-elles plutôt entraîné de
nouvelles pratiques développées par les migrants-voyageurs avec la complicité de certains
acteurs locaux pour traverser la frontière. L’étude montre qu’un business très « rentable »
variant entre 5 000 et 400 000 francs CFA par jour est créé autour de cette situation au
profit de différents acteurs (passeurs, transitaires, dockers, Forces de Défense et de
Sécurité). Malheureusement, des effets pervers pour tous les acteurs sont relevés à travers
cette pratique.

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