L'implantation du barrage hydroélectrique sur le cours de la Kompienga a engendré une dégradation de l'environnement sur l'ensemble du bassin versant. Par ailleurs, la présence d'un important plan d'eau et les potentialités agro-écologiques sont à l'origine d'important flux migratoires vers la zone de la Kompienga. La plupart des migrants, dont le comportement et les pratiques culturales diffèrent des autochtones, s'installent sur le pourtour du lac pour la mise en valeur agricole des terres, la pêche ou le maraîchage. Il en résulte une pression accrue sur l'environnement qui se dégrade continuellement. Les populations elles-mêmes, surtout les autochtones, se rendent également bien compte de cette dégradation et la perçoivent à travers les changements d'états de leur cadre de vie. Cette perception a été traduite par des cartes diachroniques de quelques terroirs, réalisées dans le cadre d'un Diagnostic Participatif Exploratoire (DPE). Les opinions divergent sur les causes de la dégradation; les uns évoquent la péjoration récurrente des conditions climatiques tandis que les autres les attribuent aux comportements des migrants. Mais au-delà de cette controverse, tout le monde s'accorde sur l'idée de restaurer l'environnement par des actions de reboisement, des mises en défens et la régulation du flux migratoire.

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