L'article aborde la problématique de la gestion d’une migration environnementale, avec un focus sur la gouvernance des ressources naturelles qui constituent le point de convergence des stratégies d’acteurs dans les terroirs d’accueil. A partir de données empiriques complétées par une analyse documentaire (littérature scientifique et grise de l’administration, les textes de loi, …) enracinée dans le contexte rural burkinabè actuel, la présente réflexion aboutit aux conclusions selon lesquelles les communautés locales mettent en œuvre des initiatives endogènes d’adaptation ou de mitigation qui sont fonction de leurs perceptions de la menace. Ainsi, de la confection des diguettes à l’adoption de variétés précoces en passant par diverses autres stratégies, les acteurs développent des initiatives diverses pour survivre à l’adversité induite par le changement climatique. La migration se positionne comme une stratégie radicale d’adaptation : c’est constatant l’échec des mesures d’adaptations développées que les ménagent décident de partir vers des horizons plus propices. Ces déplacements ont des effets notables sur la gouvernance des ressources naturelles dans les zones d’accueil du fait de la concurrence et la pression sur ces ressources. Ces pressions sont autant l’œuvre des activités agricoles que celles pastorales. Cette gouvernance achoppe sur les faiblesses de l’action publique en matière de régulation des droits et des transactions, dans un contexte de faible fonctionnalité des dispositifs juridiques créés à cet effet

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