Depuis 2015, le Burkina Faso connaît une situation d’insécurité causée par les attaques terroristes. Les symboles de l’État dont les établissement d’enseignements constituent des cibles des attaques. Parmi les zones qui font face à cette situation, il y a la province du Loroum où écoles et institutions de l’État sont sous menace permanente d’attaques. La menace des attaques met les enseignants et les élèves dans une situation de peur permanente, et de surveillance des moindres mouvements autour des établissements. Aussi, les enseignants pour minimiser les risques, décident-ils d’habiter dans le chefs-lieu de la province et se rendent tous les jours dans les villages où se situent leurs écoles. Ils évitent en outre d’amener les élèves dans les activités qui pourraient les exposer. Ce contexte, de forte méfiance joue également sur les rapports entre les enseignants et les différents acteurs de l’éducation dans les différentes localités.
Une démarche socioanthropologique a été mobilisée. Elle a consisté à réaliser des enquêtes de terrain (entretien et enquête par questionnaire) auprès des enseignants, des élèves, des parents d’élèves, et des responsables de l’éducation au niveau des villages et des communes de la province. Aussi une observation a-t-elle été faite afin de saisir la réalité des activités d’apprentissage des élèves dans cette province.

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