Cet article est une analyse de la démarche ouverte d’éducation relative au développement durable déployée par le projet « l’eau partagée » et qui se focalise sur les stratégies d’apprentissages à travers le développement de la compétence systémique. Prenant appui sur la rupture entre le savoir et la vie qui s’accroît de plus en plus par l’éducation classique qui caractérise l’école, les fondements et les présupposés pédagogiques et phénoménologiques de projets éducatifs et coopératifs conduits au Nord et au Sud, de base à la promotion d’une éducation au développement durable anthropocentrée. La visée étant de répondre à la question de savoir comment adapter l’éducation aux enjeux actuels. Comment concilier le besoin de grandir de l’enfant avec nos attentes d’adultes ? La démarche-chemin, modélisée par l’eau partagée permet de favoriser l’apprentissage par le développement d’une compétence systémique et la construction de sujets capables de s’auto-éduquer pour développer durablement l’environnement. Les jeunes sont ainsi mieux préparés à comprendre, à mieux appréhender la complexité des choses telles qu’elles se manifestent aujourd’hui. Les actions de médiations éducatives relatives au "monde que nous habitons", supposent pour se manifester, un espace et un temps qualifiés, une énergie organisée et orientée qui se fondent sur la reconnaissance de la part sensible de l'existence humaine et son corollaire éthique. L’apprentissage est un processus d’individuation qui prend en compte la corporalité, la rationalité et l’imaginaire.

apprentissage-compétence systémique- éducation au développement durable- médiation pédagogique