L’économie burkinabè est caractérisée par une balance commerciale structurellement déficitaire. Les grands produits
d’exportation sont l’or, le coton, les noix de cajou, le zinc et les graines de sésame. Dans le but d’équilibrer les importations et les exportations, des actions doivent être entreprises pour promouvoir la production nationale en renforçant la compétitivité des unités économiques. La promotion et le développement de Zones économiques
spéciales (ZES) semblent être une solution à la transformation, structurelle de l’économie burkinabè. Une économie qui va désormais s’ancrer sur le territoire en valorisant toutes les potentialités, dont le pays regorge. Ainsi les ZES sont-elles des espaces dotés d’un ensemble d’infrastructures et de services qui, combinés à des incitations fiscalo-douanières, offrent des conditions favorables à l’essor d’entreprises compétitives pour un développement en phase avec les besoins spécifiques des populations. L’article apprécie la faisabilité et l’impact de la mise en place d’une ZES au Burkina Faso en analysant les critères desdites zones économiques. Aux termes de l’analyse, les mines et les produits agricoles sont des ressources pouvant faire l’objet de traitement spécial dans une ZES. Les villes de Ouagadougou, Bobo- Dioulasso et Dori, au regard de la disponibilité de certaines infrastructures et de leurs positions géographiques, sont habilitées à accueillir les ZES. Ce choix est fait en tenant compte de la disponibilité des infrastructures critiques comme les réseaux d’électricité, d’eau et de transport. La mise en place des ZES dans ces villes aura un impact assez significatif sur le flux des investissements directs étrangers, les recettes d’exportation et l’efficacité de l’appareil productif. Ce dynamisme entrainera la création d’emplois et le renforcement du capital humain.

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