Objectif : Etudier les décès maternels dans le contexte de gratuité des soins dans le service de gynécologie-bstétrique et de médecine de la reproduction au Centre Hospitalier Universitaire Bogodogo du 1er janvier 2018 au 30 juin 2021.
Patientes et méthodes : il s'est agi d'une étude transversale descriptive. Le recueil des données a été rétrospectif. Ont été inclus dans l'étude tous les cas répondant à la définition de décès maternels selon l'OMS. Les variables de l'étude étaient constituées des caractéristiques sociodémographiques, des aspects cliniques, des causes et des facteurs associés aux décès maternels. Résultats : Le ratio de mortalité maternelle était de 1102,7 pour 100 000 naissances vivantes. L'âge moyen des patientes décédées était de de 27,8 ± 7,6 ans. Les femmes au foyer représentaient 71% des cas. Les patientes décédées non scolarisées représentaient 71 % des cas. Les patientes évacuées représentaient
84,6% des cas. Dans 80,5 % des cas, la grossesse était au 3ème trimestre. Le décès est survenu dans les suites de couches dans 72,6 % des cas. Les patientes décédées durant la garde représentaient 67,3 % des cas. Les patientes étaient décédées moins de 24h après leurs admissions dans 52,4 % des cas. Les causes obstétricales directes représentaient 71 % du taux global des décès maternels et étaient dominées par les hémorragies, les complications d'HTA et les infections. Les facteurs contributifs étaient dominés par le long délai à la référence.
Conclusion : Malgré les mesures de gratuité des soins, le ratio intrahospitalier de mortalité maternelle est toujours élevé.
Mots clés: mortalité maternelle, gratuité des soins, CHU Bogodogo, Burkina Faso

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