Introduction : la maladie rénale chronique est un problème majeur de santé publique. Au stade V (IRT) l’hémodialyse est la seule modalité thérapeutique disponible au Burkina. Objectif : déterminer le profil des patients et les facteurs associés à l’inclusion en hémodialyse chronique au CHUSS. Méthodes : étude rétrospective descriptive et analytique réalisée dans le service de Néphrologie-dialyse du CHUSS de janvier à décembre 2018. Elle a inclus tous les cas d’IRT chez qui l’indication à l’épuration extra-rénale (EER) a été posée en hospitalisation. Résultats : Nous avons inclus 145 cas qui représentaient 74,35% des cas d’IRT et 39,61% de l’ensemble des hospitalisations. Les hommes étaient majoritaires à 55,2%. L’âge moyen était de 40,81±16,840 ans. La durée moyenne en hospitalisation était de 12,12±11,40 jours. Les antécédents les plus fréquents étaient l’HTA, les cardiopathies et l’AVC avec respectivement 60,7%, 8,3% et 3,4%. Sur les 145 indications à l’EER, 46,2% ont bénéficié de la dialyse. La créatininémie moyenne était de 1787±603 μmol/L. La diurèse moyenne était de 0,53±0,44 L. Elle était inférieure à 0,5 L chez 48,1%. Les signes cliniques les plus fréquentes étaient les oedèmes (46,9%) et les nausées/vomissements (24,13%). L’acidose métabolique, l’hyponatrémie et l’hyperkaliémie ont été retrouvés dans 85%, 60,4% et 40% des cas. Les néphropathies étaient vasculaires dans 46,9%, glomérulaires dans 34,5% et indéterminée dans 15,2% des cas. Le niveau d’instruction et le niveau socio-économique étaient significativement associés à l’inclusion en dialyse contrairement à l’âge, le sexe et le lieu de résidence. Conclusion : un diagnostic précoce et une éducation thérapeutique pourrait améliorer l’adhésion à l’EER.

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