Problématique : Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la troisième cause de décès par cancer dans le monde. En 2010, le nombre de cas en Afrique subsaharienne était estimé à 200000. En raison de l'accroissement de la population, ce nombre passera à 700000 d'ici 2050 si aucune prévention n'est développée. Principaux facteurs de risque du CHC, l'infection chronique par le virus de l'hépatite B (VHB) est endémique en Afrique subsaharienne, et l'infection par l'hépatite C (VHC) est également présente bien qu'à un taux beaucoup plus faible. Le taux de VHB chronique dans la population est compris entre 10-18 %, bien au-dessus du seuil endémique de 8 %. Des études récentes ont suggéré que les africains développent un cancer du foie à un âge beaucoup plus jeune que les Caucasiens et les Asiatiques et que la chronicité de l'infection par le VHB pourrait être causée par des virus recombinants circulants et/ou des infections mixtes ou par des mutations présentes dans le génome de l’hôte.
Objectifs : Déterminer si les infections par le VHB/VHC sont associées à un seul génotype ou à quelques sous-types spécifiques du VHB/VHC et si ces virus possèdent des mutations causant une maladie du foie chez les patients atteints de CHC. Et identifier les mutations génétiques chez l’homme qui pourraient être associés à l’évolution rapide vers le CHC.
Méthodologie : nous allons analyser par PCR et par séquençage les virus associés aux hépatites mais aussi les gènes de l’hôte. Des analyses statistiques et bio-informatiques nous permettrons ensuite d’estimer la contribution de ces facteurs viraux et humains dans l’évolution rapide de l’infection vers le cancer.
Résultats attendus : A la fin de cette étude, nous serons en mesure de donner des précisions sur les mutations génétiques du virus et de l’hôte qui sont associées à l’évolution rapide vers le CHC.
Mots clés: Carcinome hépatocellulaire ; jeunes ; hépatites ; Burkina Faso
CERBA et Mayo Clinic