Soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes (Burkina, Italie, Niger) (SutLives)
Montant: 3935742000
Montant UJKZ: 246311854
Frais: 71253329
Devise:
Description

L’intervention régionale proposée vise à favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables et résilients aux changements climatiques au Burkina Faso et au Niger à travers la mise en valeur du patrimoine des cultures locales et de leur chaine de valeur génératrice de revenus dans la région du Sahel. SUSTLIVES s’appuie sur une analyse approfondie des caractéristiques socio-économiques et agro-environnementales du Niger et du Burkina Faso, où l’on propose une approche globale pour protéger et renforcer l’agro-biodiversité - comme
cela a déjà été fait dans des contextes semblables - ainsi qu’une démarche participative et inclusive, sensible au genre et à l’âge. En effet, les défis touchent davantage les jeunes et les femmes, les garçons et les filles vivant dans
des zones rurales éloignées et marginales.
L’agriculture est le secteur le plus important pour l’économie du Niger et du Burkina Faso. SUSTLIVES aborde le problème du manque de résilience des communautés agricoles. En effet, les agriculteurs manquent de ressources économiques, à cause d’une agriculture non performante, touchée par des changements climatiques graves
conduisant finalement au déficit alimentaire et à l’insécurité nutritionnelle. L’agriculture et la production agricole sont très sensibles à la sécheresse, ce qui rend les agriculteurs et les communautés rurales vulnérables, tant sur le plan économique que social, vu que l’accès à l’eau d’irrigation est limité. Les données sur les déplacements et les migrations sont la preuve évidente de l’impact très négatif des sécheresses et des inondations et du manque de résilience des populations locales vis-à-vis des risques environnementaux et climatiques. La transformation et la
commercialisation sont affectés par des problèmes tels que des niveaux très bas des prix à la production, une infrastructure de l’organisation du marché insuffisant, des organisations de producteurs faibles et des informations inadéquates. Ceci est évident en particulier pour les produits agricoles novateurs qu’il est difficile d’introduire sur le marché du fait du manque de connaissances et comportements d’utilisation. Les femmes en de nombreux pays assument de plus en plus des responsabilités dans la gestion des petites exploitations agricoles, même si elles n’ont pas une voix égale dans la prise de décisions relatives à l’utilisation des terres ou en matière d’accès aux ressources nécessaires (tant productives que financières sous forme de terre ou de prêts), aux informations (enseignement et compétences techniques) et d’inclusion sociale (possibilité et capacité), ceci constituant un obstacle de taille, vu que les femmes sont largement employées en agriculture. D’autre part, il existe un large éventail d’espèces locales tolérantes au stress qui sont souvent négligées par rapport aux principales cultures de base plus connues qui ne
sont pas performantes dans des conditions de pénurie d’eau et de sécheresse dans les deux pays. Vu que les cultures dominantes ne permettent pas de satisfaire les besoins nutritionnels des communautés locales, une approche holistique est indispensable non seulement pour élargir le portefeuille de cultures résilientes en soutien des systèmes alimentaires, mais également pour introduire de nouvelles cultures répondant plus efficacement à l’évolution des marchés et des tendances dans le secteur alimentaire.
Dans le Rapport de 2019 sur les risques mondiaux, le Forum Economique Mondial classe la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes parmi les dix premiers risques en termes d’impact auquel le monde est actuellement confronté, et préconise la diversification des cultures comme mesure d’atténuation des risques. Dès lors, SUSTLIVES identifie et soutient la diversification des systèmes agricoles comme étant une stratégie clé pour s’adapter et acquérir une capacité de résistance aux changements climatiques et à la perte de biodiversité. La diversification, à elle seule, ne conduit pas automatiquement à la réduction de la vulnérabilité au climat ou à l’amélioration de l’état nutritionnel des gens. Ces objectifs doivent s’appuyer sur les complémentarités des espèces et variétés sélectionnées sur la base de critères tenant compte des conditions socio-économiques et climatiques actuelles et futures, parallèlement à la sensibilisation sur les carences alimentaires au sein des familles et sur l’adéquation culturelle, des politiques permettant de lier les agriculteurs avec les marchés, un soutien adéquat des institutions, par exemple sous la forme de mécanismes d’incitation associés aux efforts de conservation des agriculteurs, aux chaînes de valeur sensibles à la nutrition et aux différences entre les sexes. Les femmes du monde

Bilan

En cours

partenaire(s)

Union européenne

962
Enseignants
5577
Publications
49
Laboratoires
84
Projets