La lutte contre les bactéries pathogènes est une priorité pour la santé humaine, la santé animale et l’agriculture. L’utilisation abusive des antibiotiques a engendré l’émergence des souches pathogènes multi-résistantes. Il est donc important de trouver des alternatives à travers des recherches orientées sur les plantes médicinales pour le contrôle de ces souches pathogènes résistantes aux antibiotiques conventionnels. Une alternative à l’antibiothérapie, notamment pour
les cas d’échec thérapeutiques, consisterait à réduire la virulence et la formation du biofilm donc la pathogénicité des bactéries. En effet, la pathogénicité chez plusieurs espèces bactériennes est contrôlée par le Quorum Sensing (QS). L’inhibition de ce système atténue la virulence des organismes pathogènes et protège contre les infections. Les molécules antiQS pourraient être de puissants alliés pour les antibiotiques. Nos travaux de Thèse nous ont permis de confirmer l’activité antiQS de l’écorce de tronc de A. leiocarpus. L’objectif de ce projet est d’isoler des composés ayant une activité anti-Quorum Sensing à partir des extraits de l’écorce de tronc de A. leiocarpus. A cet effet un fractionnement chromatographique guidé par la quantification des gènes du QS et la formation du biofilm sera utilisé pour l’isolement des molécules antiQS . L’activité des composés isolés sera évaluée sur la production des facteurs de virulence, sur la formation du biofilm et sur l’expression des gènes du Quorum Sensing en utilisant des souches de P. aeruginosa. La capacité des molécules isolées à prévenir la pathogenicité sera évaluée in planta en utilisant le model
Arabidopsis thaliana.